Sur un air de french cancan...

Le french cancan était effectivement tout trouvé pour la cérémonie d'ouverture du festival de la BD d'Illzach puisque le président en était Gradimir Smudja dont les deux personnages, Lautrec et Van Gogh encadraient la fameuse danseuse du Moulin Rouge La Goulue sur l'affiche qu'il avait dessiné pour cette 27ème édition.

Il y a des festivals comme ça, qui ont une bonne réputation et où on espère bien être invité un jour. Illzach fait partie de ceux là. Avec 80 auteurs et 27 ans de longévité il s'est forcément placé dans la liste de tête des festivals en France et imposé comme le plus grand festival de l'Est. J'y étais cette année et c'était très bien...

Après un voyage en train et une correspondance à l'arrache à Starsbourg, j'arrive à Mulhouse avec l'ami Sti où Seb nous récupère à la gare pour nous conduire à l'hôtel Mercure dont les chambres ont été réservées pour loger les auteurs. Le temps de m'installer confortablement et une navette nous amène à l'Espace 110 où se déroule le festival.

L'Espace culturel d'Illzach est composé de deux bâtiments, l'un est composé de plusieurs salles qui accueillent les différentes expositions (Serpieri, Smudja, Ella Mahé, Hansi,...), les ateliers, les conférences et l'espace dédicace des illustrateurs jeunesse. A l'extérieur sur une sorte d'esplanade, un chapiteau est réservé aux vendeurs de BD d'occasion et de Para-BD. Le deuxième bâtiment, la salle des fêtes, est aménagé pour les auteurs de BD.

Je profite d'un peu de temps avant les discours officiels pour admirer les expositions consacrées à Serpieri et Gradimir Smudja, pendant ce temps, dans le couloir, un groupe folklorique ukrainien et une compagnie d'échassiers théatre animent la galerie.

Nous émigrons ensuite vers la salle des fêtes, où nous sommes accueillis par une troupe de danseuses, pour les traditionnels discours des édiles et le buffet de circonstance, j'y retrouve quelques copains comme Daniel Bardet, Bad, Ozanam ou Georges Ramaïoli. J'y retrouve également Lematou déjà rencontré à Woippy et Rouans. Direction ensuite le centre ville pour le repas Chez Edouard, lui aussi réservé pour l'occasion.

Dès mon arrivée le samedi matin, je vois une file impressionante se presser devant l'entrée de la salle. Dans un coin, les organisateurs on reconstitué en grandeur nature la camionette rose utilisée par l'héroïne de "Magasin sexuel", la nouvelle série de Turf. Il va y passer les deux jours, dédicaçant ses albums à des lecteurs qui attendent tranquillement sur des chaises pliantes au milieu d'un marché de campagne reconstitué. Au milieu des cagettes, des planches originales sont exposées. Une initiative vraiment sympa.

Le samedi je suis placé à côté de Carine, une auteure suisse qui présente ses albums auto-édités, dont les histoires tournent autour de la nature. Autant dire qu'il y a un fossé ente son univers et celui de mon album. Je dédicacerai donc mes paras pendant qu'elle dessine renards, chiens, chevaux ou... truites. Pas loin se trouve le stand de l'éditeur italien Grifo et celui des éditions Mosquito tenu par Michel Jans et Marianne. J'adore la ligne éditoriale des éditions Mosquito, ils font de beaux livres avec une vraie envie de les défendre et je craque à chaque fois que je les voit quelque part. Ce sont eux qui ont fait connaitre Stefano Casini en France avec sa série "Hasta La Victoria" et ils rééditent les grands maîtres de la BD italienne, sans oublier d'excellentes monographie. Ce week-end, je vais craquer pour "Bab-el-Mandeb" de Micheluzzi.

Repas le samedi soir à "La Closerie", puis petite bière au bar du Mercure avec Ozanam, son dessinateur Bandini - une des belles rencontres de ce salon, Lematou et quelques autres auteurs.

Je déménage le dimanche matin pour me retrouver à la droite de l'ami Erik Arnoux qui enquille les albums tout en faisant la promo de son projet chez l'éditeur participatif Sandawe.com. La journée du dimanche est plus calme que la veille et j'en profite du coup pour faire un peu le tour et découvrir le travail de plusieurs italiens. Y'a pas à dire, certains de ces mecs là sont de vrais tueurs !

Au final, un chouette festival avec environ 35 bouquins dédicacés, une belle ambiance avec des bénévoles et des organisateurs au petits soins (Denis², Martine, Seb, Nathalie, Cathy, Matthieu,...), de bons moments passés avec les copains Ozanam, Bardet, Arnoux, Goepfert; des rencontres : Fabien Lacaf, Jérôme Lereculey, Théo, Cholet, Bandini, un agréable repas le dimanche midi en compagnie de Kas, Graza et Chantal de Spiegeleer...

Illzach 2011, vraiment un bon cru.