C'était Verdun...

Ce week-end, j'ai participé avec "La nuit des paras" à mon premier salon du livre d'Histoire. A Verdun.

J'avais décidé de m'y rendre en voiture, l'avantage est qu'on n'est pas tributaire d'un horaire de train et que si d'aventure le public arrive au dernier moment on ne loupe pas quelques ventes éventuelles d'album.
Une fois quittée l'autoroute, j'emprunte la voie sacrée, qui n'en a d'ailleurs aujourd'hui plus que le nom. Un ruban de bitume qui serpente à travers champs, traverse une zone industrielle grise avant d'arriver en ville.

Le salon se tient dans les salles de l'ancien palais épiscopal qui abrite le Centre Mondial de la Paix. Je suis reçu simplement et chaleureusement par les bénévoles de l'association 14-18 Meuse qui sont à l'origine de la manifestation.

14-18, Meuse, Verdun...
Le public qui se déplace le samedi semble avoir oublié que l'Histoire ne s'arrête pas à ces critères. Pourtant Verdun possède également une histoire médiévale importante. Quelques lecteurs passent devant moi, ouvrent l'album et le referment rapidement en se rendant compte qu'il traite de la seconde guerre mondiale ! Seuls Jean Torton et Pascal Davoz, autres auteurs de BD, s'en tirent plutôt bien avec leur "Napoléon Bonaparte" dont ils épuisent le (maigre) stock sur l'après-midi du samedi.

J'en profite pour découvrir l'album de mon voisin, Borris. "Lutte majeure" est une une évocation du concert donné en 1942 dans une ville de Leningrad assiégée par les troupes allemandes. J'accroche tout de suite avec le garçon qui s'est sacrément impliqué dans son album et tombe sous le charme du bouquin. Du coup j'en profite pour l'inviter au Bédéthon qui aura lieu ans quelques semaines.

Le temps est maussade et n'engage certainement pas les gens à sortir. Je prédis cependant que le dimanche sera meilleur, et le lendemain me donne raison. Le public qui se déplace est totalement différent de celui de la veille, plus curieux, plus attentif. Les familles arrivent en milieu d'après-midi et je réussis à épuiser le (petit) stock prévu par la libraire de l'évènement.

Au final, même si la ville en elle-même ne me laissera pas un souvenir impérissable, je retiendrai quelques belles rencontres lors de ce salon international du livre d'Histoire à Verdun : Borris, que je reverrai très bientôt, Mordechaï Schenhav et sa bonne humeur et son humour à toute épreuve, la rigolote Juliette Courmont et Dominique, libraire de livres anciens à Metz.

Le week-end prochain, je serai à Versailles au festival Histoire de Lire. Je connais la ville pour y avoir habité quelques années et je sais que là au moins je n'aurais pas à trop chercher pour trouver un endroit où boire un verre.